Ce projet, qui aurait pu bénéficier à la communauté, a été entaché par des actes de corruption, impliquant des membres d'une commission créée pour redistribuer les parcelles restantes. En effet, la commission, « commission Tany », était censée représenter à la fois la Municipalité et les villageois, mais elle a été également compromise. Le 6 février 2025, dix-sept (17) personnes, y compris l’ancien maire, ont été placées sous contrôle judiciaire pour leurs actes répréhensibles tandis que quatre (4) autres ont bénéficié d’une libération provisoire en attendant leur procès.
Selon les enquêtes, plusieurs terrains, qui auraient dû être réservés à l’hôpital, ont été attribués illégalement à des membres de cette commission et à leurs proches, sous prétexte de conformité légale. L’enquête a mis en lumière un réseau complexe où des prête-noms, souvent sans connaissance des transactions, étaient utilisés pour dissimuler la véritable nature de ces attributions. « Avec la complicité du responsable des affaires juridiques de la Commune, le réseau utilisait des prête-noms pour préparer les documents administratifs et obtenir les titres fonciers. Ces prête-noms n’étaient même pas informés de l’inscription des terrains en leur nom », indiqua le BIANCO. Ces pratiques révèlent une grave crise de confiance envers les institutions locales et mettent en exergue la nécessité d’un renforcement des mécanismes de contrôle pour prévenir de telles dérives à l’avenir. Les conséquences de cette affaire sur le tissu social et économique d’Antsirabe pourraient être significatives, rendant impératif un rétablissement de l’intégrité publique et de la responsabilité au sein des autorités locales.
Nikki Razaf